Le Concile de Ferrare
10 à 20 joueurs
A votre tour d’incarner les plus grandes personnalités de l’Italie du XVe siècle. Chaque joueur incarne un personnage unique ayant existé, avec ses propres desseins, et ses ressources uniques : pouvoirs spéciaux, alliés et complots.
Certains maîtrisent l’art de se faire bien voir et d’organiser des fêtes mémorables, d’autres savent mieux que personne faire fructifier leurs capitaux, et même le plus humble des invités aura toujours quelques tours cachés sous sa cape. Tous les personnages commencent le concile avec quatre objectifs (desseins) secrets. Accomplir un objectif sera chose aisée pour n’importe qui, mais pour en accomplir quatre, il vous faudra trouver des alliés qui peuvent faire ce dont votre personnage est incapable. Il vous faudra nouer des pactes, et parfois trahir un collaborateur un peu trop gênant.
Les Personnages
Empereur Jean VIII Paléologue
Chaque année, les Turcs ottomans grignotent un peu plus de notre territoire. A chaque mois qui passe, mon empire s'écroule d'avantage, et l'aura de l'empire romain est un prestige de papier. Mais je refuse d'entrer dans l'Histoire comme l'empereur qui a perdu Constantinople.
J'ai pris soin d'emporter avec moi quelques reliques de la Passion. Les Italiens sont orgueilleux et incroyants, et je risque de devoir leur vendre ces reliques au prix fort afin de financer la défense de mon empire.
Pape Eugène IV
La gloire de Dieu se manifeste toujours sur terre dans les lieux les plus discrets. Et nous allons enfin rencontrer l'empereur Byzantin, et prendre la mesure de l'homme!
Je ne me fais pas d'illusion sur ses intentions : la réunion des églises est pour lui une façon de protéger son empire injustement assaillit par la barbarie des Turcs. Il vient avec de nombreuses reliques de la Passion. De formidables trésors, mais je ne me laisserai pas distraire par ces artifices, il veut des financements, soit. Moi, je veux réunir la foi. J'aurais on alliance, il aura sa croisade.
Niccolo III d'Este
Je suis le marquis de Ferrare depuis maintenant 45 ans. Régner n'a pas toujours été facile, surtout quand on commence enfant. Mais le temps des contestations est
loin, bien loin. Aujourd'hui, aucun seigneur d'Italie ne crache sur Ferrare. Ma cité n'est pas la plus puissante, ni la plus riche, mais la tenue de ce concile exceptionnel, visant à réunir les églises grecque et romaine, est pour moi un véritable sacre.
Je montrerai à tous ces seigneurs la magnificence de mon règne, et je savourerai le triomphe de ma diplomatie.
Borso D'Este
Mon grand frère Lionel et moi-même sommes les enfants illégitimes de Niccolo III d'Este, marquis de Ferrare. Alors que ce concile se prépare, j'entends d'ici Lionel clamer sa grandeur et son intelligence. Et pour être honnête, mon grand-frère est brillant. C'est un
bon guerrier, et il a du charme. Mais son arrogance le perdra.
Cardinal Albergati
Pour la très grande gloire de Jésus le Christ et le rayonnement de son Église sur le monde, le Seigneur
m'a fait Grand Pénitencier de notre bon pape. Eugène IV, dont je reçois les confessions, est un bon pape, et j'ose le dire, un ami. Il est obnubilé par cette union des églises grecque et romaine, pour le Salut des âmes. Mais il ne faut pas oublier les magnifiques reliques de la Passion, que nous devrions ramener à Rome au plus vite. Enfin,
sa Sainteté s'intéresse peu à sa propre gloire, mais je saurais lui rappeler que l'Église doit être une flamme qui illumine le monde.
Catherine Vigri
Je fais partie de la noble famille des Vigri, qui s'est toujours rangée fidèlement aux côtés des Este. Mon père était un ami de Niccolo III, et il occupait une charge importante à la cour. Quant à moi, cela fait bien des années que je suis dame de compagnie auprès de Ricciarda di Saluzzo et de sa belle-fille Marguerite de Gonzague. Même si c'est une bénédiction de pouvoir recevoir le pape dans notre ville, je n'aime pas ce genre
de concile. Le pouvoir corrompt, et de nombreux actes contraires aux lois du Seigneur seront commis dans les prochains mois, je le sens. Humblement et en toute discrétion, je dois agir pour le Bien.
Contessina di Bardi
Mon mari. Cosimo de Medicis, et moi-même nous fîmes exiler de Florence il y a quelques années. Nous en avons profité pour beaucoup voyager, et j'en ai apprécié les leçons. Après tant d'années à partager des expériences, à errer et à lire, je suis bien plus douée à ce petit
jeu qu'est le pouvoir. Et puis quand il veut bien lever les yeux de ses manuscrits, Cosimo fait un excellent professeur. Nous sommes retournés en grâce à Florence depuis quelques années, mais maintenant ce concile est le moment de mettre en pratique les enseignements
que j'ai reçu devant le monde entier.
Cosimo de Medicis
Avec mon épouse Contessina di Bardi, nous passâmes huit ans ans exil hors de Florence. Nous en profitâmes pour voyager à travers l'Italie. Les petits politiciens de Florence pensaient pouvoir m'arrêter, mais ils ne firent que me rendre plus terrible encore. Depuis mon retour en 1434, je suis le maître incontesté de Florence. Et ce concile est l'opportunité de mettre toute l'Italie au creux de ma main en les éblouissant par mon bon goût et mon pouvoir.
Francesco Foscari
"Oh qu'il est ennuyeux le doge Foscari, il n'a aucun talent, il n'a que des amis".
Vous connaissez la chanson non ? Elle nous fait rire. Il y a quinze ans que nous sommes doge de Venise, et vous savez quoi ? C'est vrai, nous n'avons aucun talent particulier, autre que celui de nous faire des amis. Briller en société ? Notre femme le fait mieux que nous. Gérer l'économie? Nous avons des marchands pour ça. Le pape, les seigneurs, cet empereur qui vient encore faire de la mendicité.… ils nous prennent tous pour un mou sous prétexte que nous parlons peu et que notre
épouse tient le premier plan. Mais...quand vous écoutez la musique…..c'est le chef d'orchestre que vous n'entendez pas.
Stefano da Narni
Aujourd'hui en Italie, il 'y a pas d'homme comme moi. Il n'y a que moi. Moi et mon incroyable courage, ma détermination à triompher, ma férocité et ma voracité. Mon histoire s'écrira comme celle du fils d'un boulanger qui a fait trembler tous les seigneurs d'Italie et le pape lui-même. Ce concile arrive alors que s'amorce, lentement mais surement, les dernières années de ma
légende. J'ai plus de cinquante ans, il est temps pour moi de penser à l'immortalité : mes terres,
ma famille, mon histoire.
Lionel d'Este
Vous connaissez l'expression, « dernier admis, premier refusé »? Eh bien le premier refusé, c'est moi. Premier fils de Niccolo III d'Este, marquis de Ferrare, et l'on m'interdit le marquisat car je ne suis qu'un « bâtard». Je n'ai rien à voir avec tous les bâtards de mon père. Je suis éduqué, courtois, bon chanteur, bon guerrier, bref, né pour avoir Ferrare. Père ne s'y trompe pas : j'étais au cœur de son jeu diplomatique pour obtenir Mantoue, quand il m'a fait épouser Marguerite de Gonzague il y a dix ans. Le monde entier est ici, et aucun nabot légitime n'est encore là pour éclipser mon génie.
Marguerite de Gonzague
Il y a quelques années maintenant, je fus donnée en mariage à Lionel d'Este pour consolider une alliance entre ma ville de Mantoue et la ville de Ferrare. Lionel n'est pas un butor ou quelqu'un de désagréable, seulement, c'est un bâtard : il n'est pas en mesure de
me donner la moindre terre. Que ce soit avec ou sans Lionel, ce concile est l'occasion pour moi de m'élever socialement, afin de réparer les erreurs de discernements de mes parents. J'étais une entant à l'époque, et maintenant, il est temps pour moi de me sortir de ce pétrin.
Marie de Castille
Mon époux, Alphonse V d'Aragon, légitime héritier du royaume de Naples, m'a demandé de le représenter à ce concile, afin de quérir le plus de soutiens possible.
Yolande d'Aragon, cette truie française, sera là aussi. Son rejeton réclame le royaume de mon mari, et je ne doute pas quelle mettra tout en œuvre pour saboter mes efforts. Elle pourra évidemment compter sur les Vénitiens, si prompts à ignorer le droit du sang quand il faut arranger leurs affaires. Je suis venue avec mes meilleurs atouts, et je saurai obtenir la victoire de ma famille.
Yolande d'Aragon
Les Vénitiens, alliés de mon fils René d'Anjou, ont eu la douceur de m'inviter à ce concile, afin de contrer les efforts de l'infâme Marie de Castille. Cette méchante femme est l'épouse d'Alphonse V d'Aragon, qui conteste la prétention de ma famille au trône de Naples. Je m'attend à ce que les milanais, toujours prompts à avoir peur de la France, me fasse aussi tourner la tête. Qu'importe! Je saurai faire preuve de courage et de ténacité pour faire triompher mon fils.
Marie de Savoie
Je crois beaucoup en la complémentarité des couples. Dieu m'a destiné à épouser Philippe-Marie Visconti, duc de Milan et grand seigneur guerrier. Je suis son meilleur moyen de calmer son ardeur, que j'admire au demeurant.
J'aime l'efficacité et les complots bien huilés. Soutenir les plans de mon époux, faire prospérer les intérêts du duché de Milan sont plus qu'un devoir en ce genre de
concile : c'est un honneur.
Marina Nani Foscari
N'est pas la dogaresse la plus influente de l'histoire qui veut. Mon mari le doge Foscari a toujours eu l'art de jouer les pusillanimes. Alors on vient me voir en pensant que je suis plus facile à tromper, et on baisse sa garde. Au bout de quinze ans, ce petit jeu commence à lasser à
Venise, mais dans le reste de l'Italie, personne n' a encore saisi l'âge d'or que nous vivons aujourd'hui ! Ce concile est l'occasion parfaite pour montrer que Venise, sans aucune terre, est bien plus brillante que le pape et que l'empire!
Morea Demetrio
Je ne crois pas une seule seconde à la raison d'être de ce concile. L'union des églises grecque et romaine est une lubie, un fantasme moral conçu pour encourager la guerre. Pour chaque soldat de l'empire romain, les Turcs en alignent neuf. Nous avons perdu cette lutte depuis
bien longtemps. Autrefois, pour mes "opinions" (joli mot pour dire "lucidité"), mon père alors empereur 'avait banni de l'empire. Lors de son accession au trône, mon frère Jean fut suffisamment naif pour penser que j'avais changé. Ce concile est une très bonne occasion de sortir tous ces enfants rêveurs de leurs sommeil.
Philippe Marie Visconti
Vous connaissez Dante? Un petit poète pas encore très connu. Il a dit des choses intéressantes, mais il s'est trompé sur un point important : sur Terre, l'Eglise n'est pas au-dessus de l'Empire. Et l'Empire, c'est nous. Les Seigneurs, les loups et les lions de Machiavel. Ceux qui aiment le pouvoir et savent s'en saisir. Je suis à la tête du duché le plus puissant d'Italie, et la puissance ne quitte pas la main des forts. Et contrairement à ce doge paresseux, à ce pape antique, un duc joue toujours sa peau lors de ce genre de réunion. Il n'y a que ma femme et moi, face aux gras et aux indolents.
Giovanni Tavelli
Le pape Eugène IV m'avait nommé évêque de Ferrare il y a de cela cinq années. Je n'ai pas été un évêque des plus présents pour mes ouailles. T'étais continuellement en
déplacement et j'ai appris bien en retard la tenue de ce concile exceptionnel. Bon.….jai du travail à rattraper, je dois montrer que je gère les âmes de Ferrare dignement. Et il y a du travail !
Basil Bessarion
J'espère que l'empereur saura pardonner mon terrible retard. T'avais encore tant de choses à faire à Nicée. Mais me voilà enfin en Italie! Un intellectuel de ma trempe ne
pouvait qu'en rêver. Je me verrais bien y rester quelques années, j'ai tellement de choses à apprendre ici. Je suis ici pour tout apprendre, tout connaître des mœurs
italiennes. Mes amis, ce n'est pas un voyage, c'est une dissection que je m'apprête à opérer! Au travail !
Dante Alighieri
La gloire de Celui par qui tout est mû
pénètre l'univers, resplendissant
en chaque part et plus ou moins reçue.
J'ai été dans le ciel qui le plus prend
de sa lumière, et jai vu ce que dire
ne sait ni ne peut qui de là-haut descend:
parce qu'en s'approchant de son désir,
notre intellect en lui s'immerge tant
que la mémoire ne peut rien retenir.
Benedita Foscari
J'aime beaucoup Venise, je suis d'ailleurs moi-même le pur produit de son aristocratie : une femme incroyable, belle, cultivée, charmante, et même modeste. Mais étonnamment, personne ne veut de moi dans cette ville. Tout le monde est riche à Venise, et comme le dirigeant de la ville est élu, ma main n'est la garanti d'aucune richesse, ni d'aucun titre. Mes parents me négligent beaucoup, et j'ai du batailler pour avoir le droit de venir à ce concile. Ils pensent que je vais leur faire honte, mais je compte bien leur montrer ma valeur, et éblouir l'Italie
entière par mes qualités.
Chaque personnage est absolument unique, à la fois dans ses ressources, et dans ses objectifs. C’est à chaque joueur de s’approprier son personnage et de montrer sa créativité en re-écrivant l’histoire.
La cité de Ferrare s’étend devant vous montrant dans quels quartiers résident les participants du concile (vous). Les première ressource du jeu sont les alliés : marchands, voleurs, garde du corps et autres espions, ces petites mains discrètes, ces anonymes font partie de la suite de votre personnage et leur obéisse au doigt et à l’oeil, mobilisez les dans les différents quartiers pour récolter instantanément le fruit de leur travail.
Ensuite viennent les complots : chaque personnage connaît un certains complots, en fonction de ses affinités, les plus sociaux sauront certainement organiser une fête ou répandre quelques calomnies sur leurs rivaux, mais les plus retors sauront voler ou assassiner, voir saboter les complots des autres joueurs. Dans tous les cas, un complot déclenche un effet puissant, mais ce-dernier met du temps à s’activer. N’ayez crainte cependant : pendant qu’un complot se prépare dans un quartier, celui-ci reste secret. Amis et ennemis savent que vous préparez quelque chose, mais ignorent exactement le fond de vos intentions, avant la grande révélation.
Et puisque l’argent est toujours le nerf de la guerre, tant que vous savez trouver de l’or là où il y en a, rien ne vous empêche de préparer autant de complot que vous le souhaitez, voir même de poser des leurres : de faux complots visant à semer le doute et la peur chez vos rivaux.
Les lames sont aiguisées, les bourses sont pleines et les joueurs de luth ne vous ont même pas attendu pour commencer à jouer ! Quand on s’amuse à jouer avec le pouvoir, il faut savoir trouver son propre équilibre entre confrontation et collaboration. Montrez à l’Italie et à toute l’assemblée que vous êtes le meilleur à ce jeu.
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